REMI COUDRON, Président de l’ASSIA réseau UNA

Vous êtes président de l’Assia réseau Una, comme je suis pas encore trop trop vieux je ne connais pas du tout

ASSIA pour Aide Soin Service Innovation Autonomie et on appartient au réseau national des soins à domicile, ça fait 42 ans que la structure existe et 42 ans que j’en suis le président avec un conseil d’administration de 34 personnes et un bureau de 12 personnes. Assia c’est la résultante de beaucoup d’évolutions, de divers partenariats, de divers projets partagés.

Qui vous finance parce qu’il faut que vous soyez solvable pour rembourser Archipel

D’une part l’ARS et d’autre part le Conseil Départemental et une petite partie que l’on appelle le reste à charge des usagers, notre budget de fonctionnement annuel est de 21 millions d’euros et nous avons 500 salariés. Archipel a un rôle social celui de construire du logement pour accueillir des personnes dans leur globalité notre rôle est de répondre aux attentes et aux besoins des personnes fragilisées et ce type de structures est très adapté.

Le i de ASSIA c’est l’innovation

Effectivement nous devons en permanence nous projeter sur l’avenir pour anticiper les besoins nouveaux des personnes fragilisées et prévoir comment ils vont évoluer pour les satisfaire et leur permettre de continuer à vivre au mieux, et le village d’Assia s’inscrit comme un projet innovant et je suis persuadé que ce projet va être dupliqué à tel point que d’autres communes nous ont sollicité.

J’ai écouté votre discours vous n’êtes pas un perdreau de l’année, on vous l’a fait pas concernant les décisions politiques pour financer la dépendance

On le sait la France vieillit et il y aura de plus en plus de personnes âgées et donc au fur et à mesure qui vont entrer en dépendance, d’ici 2040 ce nombre va s’accroître de 30 à 40%, la question est donc comment va t’on répondre à cela.

C’est qui veut gagner des millions

On parle de milliards, en 2019 un rapport a établi qu’il y a un besoin de financements complémentaires de 5 à 6 milliard par an et aujourd’hui d’autres experts parlent de 10 milliards, même si ce sont les chiffres les plus bas il faut les trouver avec une contribution spécifique pour la dépendance et moi je milite pour que la contribution additionnelle de solidarité passe de 0,3 à 1%

MARIE-REINE TILLON, Présidente de l’UNA

Vous avez fait un discours concis et sans note, on peut dire que vous n’avez pas votre langue dans votre poche, Mdr

Non jamais, d’ailleurs je suis connue pour ça, Lol

En tant que présidente nationale de l’Una vous connaissez la France comme votre poche, il y a d’autres villages comme celui-ci en France

Sur ce principe là non et c’est vrai que c’est intéressant parce que ce sont de vraies maisons qui rappellent un peu les maisons de pêcheurs avec le côté sympathique qui évoque le cocon et qui sont hyper accessibles parce qu’elles sont de plein pieds.

Tout à l’heure vous avez cité le Président Macron, j’imagine que tous les Ministres ont le petit doigt sur la couture quand vous les rencontrez

Je les rencontre effectivement plusieurs fois par an, à un moment donné quand on annonce une loi sur la dépendance, que d’année en année on la reporte alors que les besoins augmentent et qu’hier la Ministre a annoncé que cette loi n’aurait pas lieu alors que tous les jours en France il y a des établissements et des services qui ferment faute de crédits.

J’ai l’impression que le grand âge c’est comme le réchauffement climatique on en parle mais on ne fait rien jusqu’au jour où on va se prendre une grande vague

Que vont devenir les personnes dépendantes, qui s’en préoccupent,  le grand âge c’est mathématique on sait que ce sont beaucoup de moyens financiers, c’est une faute politique quels que soient les gouvernements qui se sont succédés en n’anticipant pas le sujet.

HONORE PUIL, Président d’Archipel Habitat, vice-Président de Rennes métropole en charge de l’Habitat

Dans votre discours vous avez plusieurs fois cité l’année 2040 comme étant une année où le nombre de personnes âgées va exploser à Rennes, je me suis senti visé, Lol

Il nous faut prévoir les équipements pour accueillir notamment les personnes qui n’ont pas envie de rester à domicile et qui ne sont pas encore en situation d’être en Ehpad, c’est ça la réalité du village d’Assia avec la volonté de retrouver l’esprit d’un petit village.

C’est marrant parce que la réalisation de ce concept s’est fait un peu par hasard suite à la rigueur de l’administration qui avait retoqué le projet initial de collectif en hauteur et au final on a ici une réalisation exceptionnelle due au talent des architectes et du maître d’ouvrage Archipel Habitat

Le projet initial, qui date quand même de 2005, est le fruit de nombreuses réflexions pour favoriser un habitat  inclusif qui soit agréable à vivre où les personnes aient la possibilité de se côtoyer et soient accompagnées par des animateurs de vie. 

J’ai l’impression qu’ici c’est en sorte un petit laboratoire de l’habitat de demain qui pourrait toucher d’autres types de populations et même carrément des CSP+

Aujourd’hui on a un sujet de l’économie de l’espace, de l’économie de terrains et donc il faut trouver le bon équilibre avec la densité et on le voit ici avec ces petites maisons individuelles qui sont quand même denses et en même temps très conviviales, c’est cette alchimie là qu’il faut parvenir à trouver. Ce n’est pas exclu que l’on puisse avoir ce type de réalisations sur la métropole mais la réalité principale qui s’impose à nous est de faire de l’habitat dense et en hauteur, on a quand même aussi un produit que l’on appelle maison plus jardin à prix encadré que l’on propose encore aux communes dans le cadre du programme local de l’habitat. 

En conclusion avant de construire il faut construire

Il faut mettre autour de la table toutes celles et ceux qui ont mot à dire et pas seulement les politiques, c’est aussi l’aménageur, le promoteur, l’architecte, le succès c’est une multitude de détails.